Amilcare Cappellaro (ou Capellaro), en révolte contre son père, était parti pour le Brésil à peine âgé de vingt ans. Puis il retourna en Italie à Gênes et Sampierdarena où il fut à plusieurs reprises arrêté. Il alla ensuite en Suisse dont il fut expulsé puis en France.
Expulsé de France par arrêté du 16 juin 1884, Amilcare Cappellaro s’était réfugié à Gênes. Résidant à Sanpierdarena il travaillait dans une tannerie et était un propagandiste du socialisme anarchiste. Il était également l’un des correspondants du journal de Jean Grave La Révolte (Paris) dont il recevait plusieurs exemplaires qu’il répartissait entre ses compagnons. Considéré comme « dangereux à tous égards » la police signalait qu’il participait à toutes les réunions anarchistes y compris dans d’autres villes. Selon un rapport de police de 1891 il était « audacieux et entreprenant et entretenait une correspondance avec divers groupes anarchistes du Royaume ». Il subsistait également comme vendeur ambulants de peaux.
Puis, il émigra au Brésil pour y participer dans l’État du Parana à la Commune La Cecilia de G. Rossi. En octobre 1892 il envoya à La Révolte un article décrivant l’état de famine dans lequel se trouvait la colonie.
Son nom figurait en 1894 sur une liste d’anarchistes établie en France par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières ».
Amilcare Cappellaro serait mort à Porto Allegre en 1906.