Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GARCIA POLANCO, Bernabé, Miguel

Né à Cadix le 21 avril 1920 — mort le 11 mai 2004 — Marin ; facteur — MLE — CNT — Andalousie — Algérie — France — Suède — Québec — USA — Argentine — Chili — Saragosse (Aragon)
Article mis en ligne le 8 septembre 2011
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.

Après une enfance passée à Cadix, c’est à peine sorti de l’adolescence que Bernabé Garcia Polanco avait participé aux combats de la guerre civile dans la 70e Brigade mixte. Fait prisonnier à la fin du conflit il fut interné aux camps de Los Almendros et Albatera dont il parvint à s’échapper puis à gagner Oran en Algérie. Interné au camp Morand, il s’en évadait et s’enrôlait dans la Légion étrangère à Sidi-Bel-Abes. A la suite d’une bagarre avec un officier, il était emprisonné, puis transféré dans un asile à Marseille puis, au bout de 8 mois, à Aix-en-Provence. Après être parvenu une nouvelle fois à s’évader, il était arrêté par les Allemands et envoyé dans un camp de concentration en Norvège (à Grin ?).

Après sa libération par des troupes anglaises, il était transféré par la Croix rouge en Suède où il allait travailler comme cuisinier et aussi survivre en donnant des cours d’espagnol à Goteborg où au début des années 1950 il embarquait finalement come marin sur le Stockholm qui faisait la liaison avec les États-Unis. En juillet 1956, dans la baie de New York, son navire heurtait un autre paquebot L’Andre Doria dont Bernabé Garcia participait très activement au sauvetage des passagers. Cette action lui vaudra d’être photographié en première page de la prresse et une médaille qu’il refusa de recevoir des mains de l’ambassadeur d’Espagne aux États-Unis.

En 1957 il débarquait à Montréal où, apatride et sans permis de séjour, il s’installait et fondait un centre culturel où s’organiseront la Fédération anarchiste canadienne et le Front de libération du Québec (FLQ). Il travaillait ensuite comme facteur. En 1963, accusé d’avoir participé à divers attentats du FLQ à Montréal et d’être l’un des animateurs du groupe, il était arrêté et emprisonné quelque temps avant dêtre relâché et sans doute expulsé.

Il partait alors pour le Mexique, puis au début des années 1970 en Argentine puis au Chili dont il fut également expulsé. Au début des années 1980 il retournait en Espagne, s’installait à Saragosse où il militait au syndicat CNT des retraités jusqu’à son décès survenu dans la caputale aragonaise le 11 mai 2004.

Bernabé Garcia Polanco a collaboré à divers titres de la presse libertaire dont « La escuela moderna et Umbral au Canada, Cenit en France et CNT, Rafagas et Idea-Orto en Espagne.

Œuvres : — El abuelo del parque (Saragosse, 1989) ; — El caos organizativo (Saragosse, 1990) ; — Cosas marineras (s.f., s.d.) ; — El hombre de Cadiz (s.f., s.d.) ; — Los Incorregibles (s.f., s.d.) ; — Papa perro (s.f., s.d.) ; — El pastor de Egea (s.f., s.d.) ; — Pensamientos acratas (Saragosse, 1991) ; — Pensamiento de un viejo luchador (s.f., s.d.) ; — Por tierra de señoritos (s.f., s.d.) ; — El profeta (s.f., s.d.) ; — Un viejo marino (s.f., s.d.)


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