Fiché comme anarchiste en mars 1894, Orsini Bertani figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer français en vue de surveiller les déplacements de ces militants. En août 1894 il avait été impliqué dans le procès dit des trente (voir Sébastien Faure) à l’issu duquel tous les accusés avaient été acquittés à l’exception de 3 illégalistes dont lui même. Via le Luxembourg, Bruxelles et Anvers Il s’était alors réfugié en Grande-Bretagne avec sa compagne la veuve Milanaccio.
Orsino Bertani qui émigra en octobre 1894 en Argentine où il fut l’un des rédacteur du journal El Perseguido (Buenos Aires, 102 numéros du 18 mai 1890 au 31 janvier 1897) avec lequel il rompit en 1896 et intégra la rédaction de l’organe communiste anarchiste La Revolucion social (Buenos Aires, 19 numéros du 8 janvier 1896 au 8 avril 1897) dirigé par Manuel Reguera. Il collabora également à Nuova civiltà (Buenos Aires, 1901-1902) Marié à Anita Lagourdette, il collabora au Cercle libertaire d’études sociales jusqu’en 1902 où il fut expulsé. Il s’installa alors à Montevideo où il allait ouvrir une imprimerie-librairie. Entre 1910 et 1913 il y fut le premier éditeur des œuvres de Rafael Barrett et fut à l’initiative de la revue Pluma (Montevideo)
Orsini Bertani est décédé à Montevideo le 16 mars 1939.