Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FERNANDEZ CANTO, Salvador

Né à Hijar (Teruel) le 10 janvier 1925 — FIJL — FAI — CNT — Badalone (Catalogne) — Montendre & Royan (Charente-Maritime) — Montluçon (Allier)
Article mis en ligne le 26 mai 2011
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.

Fils d’un responsable de la CNT de tendance trentiste de Badalone, Salvador Fernandez Canto était allé à l’école jusqu’à l’âge de 12 ans en 1937 où son père le dissuada de vouloir s’engager dans l’armée.

Exilé en France avec sa famille lors de la Retirada de février 1939, il fut interné d’abord dans un refuge à Aiffres dans les Deux-Sèvres, puis accompagna son père à Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne) pour travailler dans une sucrerie pendant une année avant de gagner la région de Royan. Pendant l’occupation allemande il fut interné avec son père en 1941 au camp de Montendre où à partir de 1943 il fit partie du noyau clandestin de la CNT dont faisait également partie son père et servit à plusieurs reprises d’agent de liaison avec la CNT de Bordeaux. Ce noyaudépendait alors d’un Comité régional dirigé à Poitiers, en zone occupée, par Juan Bundo. En 1944, lors de la suppression du camp, il fut réquisitionné par les Allemands pour travailler sur le terrain d’aviation de Royan pour boucher les trous causés par les bombardements alliés. Lors des combats pour la Libération des dernières poches allemandes de la région il participa comme guetteur à des dynamitages de voies ferrées avec la Résistance.

D’octobre 1945 à mai 1946 il participa aux travaux de reconstruction de la ville de Royan. Il était alors le secrétaire des jeunesses libertaires (FIJL) de la ville. Farouchement opposé à la tendance dite collaborationiste de la CNT, constituée après la scission de 1945, il s’installait en juin 1946 à Montluçon où, il organisait la FIJL, était nommé secrétaire de la régionale FIJL, secrétaire de la CNT et du groupe Cultura y acción de la Fédération anarchiste ibérique (FAI). La FL-CNT de Montluçon qui était également animée par le compagnon catalan Folch, comptait alors une cinquantaine de militants
A l’été 1950 il avait été nommé secrétaire du nouveau comité de la FL-CNT de Montluçon aux cotés Andres Alvarez (coordination), Gregorio Muñoz (propagande), Ramon Folch (juridique) et Alberto Payan (administration).

Délégué à la plupart des congrès et assemblées pleinières de la CNT en exil, Salvador Fernandez Canto fut le secrétaire de la régionale du Massif central (Régionale n°3) en 1950-1951 — la régionale était alors formée de douze fédérations locales — puis en 1962-1963. A partir des années 1980 il assuma de nouveau le poste de secrétaire de la CNT de Montluçon et de la comarcale du Massif Central dont il était avec Payan l’un des derniers militants au début des années 2000.

Salvador Fernandez Canto qui avait pour compagne Teodora Lopez Ruiz avec lauqelle il eut trois enfants (1950, 1952, 1957), et se déclarait « anarchiste et anarcho-syndicaliste par son éducation et son tempérament », a collaboré notamment à la revue et à l’hebdomadaire Cenit.


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