Fille de militants libertaires, Elisa Ruiz Garrido Mañica vivait à Barcelone où elle était mariée. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 elle se porta volontaire dans les milices et partit pour le front d’Aragon.
Passée en France lors de la Retirada elle allait s’installer à Toulouse où pendant l’occupation elle allait intégrer, sous le nom de Françoise, le réseau de Résistance monté par le militant libertaire Francisco Ponzan Vidal. Elle assura de nombreuses missions de liaisons notamment avec les Hautes-Alpes et l’acheminement de documents et de personnes à évacuer par l’Espagne dans le cadre du réseau Pat O’Leary. Arrêtée fin 1943 à Toulouse par la Gestapo et torturée elle fut internée à la prison Saint-Michel puis elle fut transférée à Paris puis à Compiègne d’où elle fut déportée en Allemagne.
Arrivée au camp de concentration de Ravensbrück (matricule 27.219) le 3 février 1944. Elle fut ensuite transférée à Buchenwald puis elle fut affectée au travail forcé dans une usine d’obus près de Leipzig où, au moins à une occasion, elle participa à un sabotage du matériel. Dans les derniers mois de la guerre, avec d’autres déportées, elle fut ramenée sous les bombardements au camp de Ravensbrück et internée à la baraque 28 (dite des gitanes). A la libération du camp, elle fit transférée par la Croix rouge au Danemark, puis à Stockholm d’où elle fut enfin rapatriée en France ù elle s’installa dans l’Hérault.