Militant anarchiste de Vienne (Isère), François Cellard (parfois orthographié Celard) avait été impliqué notamment Pierre Martin (voir ce nom) lors des incidents du 1er mai 1890. Il fut emprisonné, remis en liberté provisoire puis fut poursuivi, sous l’inculpation de « pillage en bande », le 2 août 1890 à Grenoble avec 23 autres compagnons et compagnes (voir P. Martin pour la liste des inculpés). Au procureur qui lui avait reproché de ne pas être patriote, il avait rétorqué : « De patrie, nous n’en avons qu’une : l’Humanité ! ». Pendant son emprisonnement, sa jeune femme décédera mystérieusement après s’être rendue chez le juge d’instruction demander la mise en liberté de son compagnon.
Louise Michel, qu se trouvait alors à Londres, avait écrit le 27 juillet 1890 une lettre au juge d’instruction, s’y déclarant solidaire des prévenus et réclamant sa place auprès de ses compagnons « comme accusée, ou comme témoin ».
En 1891 il était membre de la chambre syndicale des tisseurs et tisseuses de Vienne qui venait de se former et où il s’opposait aux radicaux socialistes.
Début mars 1894, suite à un attentat contre un fabricant de draps à Vienne, il avait été l’objet d’une nouvelle perquisition, tout comme les compagnons Garnier, Chevalier, Colling, Piolat et Bouchayer et avait été écroué.