Jean-Baptiste Tamet, ouvrier veloutier, marié et père de quatre enfants, demeurait rue de Champagne à Saint-Étienne et était membre de l’AIT. Il fut à la tête de l’insurrection des 24-27 mars 1871 à Saint-Étienne, pour l’établissement de la Commission qui devait diriger la ville en attendant les élections fixées au 29.
Officier de la Garde nationale (d’après L’Eclaireur de Saint-Étienne et selon La Gazette des Tribunaux, compte rendu des débats, il était étranger à la Garde nationale, ce qui ne l’empêcha pas d’ailleurs de combattre dans la compagnie du capitaine Marconnet), il accepta les fonctions d’adjudant de place et il était présent à l’Hôtel de Ville lors du meurtre du préfet. Acclamé membre du Comité insurrectionnel, il fit aussitôt occuper la gare et le télégraphe de Châteaucreux avec Jolivalt et resta à son poste jusqu’à la fin.
Il ne nia pas être adhérent de l’Internationale et fut condamné, le 5 décembre 1871, par la cour d’assises de Riom, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il bénéficia d’une commutation en dix ans de bannissement le 8 mai 1879, puis de la remise du reste le 27 novembre suivant. Il n’avait encouru auparavant aucune condamnation.
Par la suite, en 1884, il participa à l’organisation des manifestations de chômeurs avec les anarchistes et il fut alors condamné à un jour de prison par le tribunal civil de Saint-Étienne.
Tamet fut un des rares adhérents de l’Internationale demeurés fidèles, après la Commune, aux principes de l’association.