Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CASAS TORRENTS, José

Né le 9 septembre 1915 à l’Hostalets (Gérone) — Ouvrier agricole puis magasinier — FIJL — MLE — CNT — Hostalets (Catalogne) — Riom (Puy-de-Dôme)
Article mis en ligne le 11 octobre 2010
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

José Casas Torrents dont le père était ouvrier agricole et la mère cuisinière, avait adhéré à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) en 1932 à l’âge de 17 ans. Lors de la guerre civile il s’engagea dans la 23e Division (Division Vivancos) où il fut soldat dans le bataillon « 4 septembre ». Il combattit à Caspe, Montelubon Belchite et à Los Silleros ett fut plusieurs fois blessé. Fait prisonnier par les franquistes dans la zone de Teruel, il fut interné à la prison Ortuña puis au camp de Miranda de Ebro. Il s’engagea alors dans la Légion étrangère franquiste, fut envoyé au front et dès que l’occasion s’en présenta, déserta et passa en zone républicaine, regagnant la province de Gérone.

Le 2 février 1939, lors de la Retirada, il passait en France par le Perthus et était interné d’abord au camp de Saint-Cyprien, puis à Argelès et au camp de Gurs pendant cinq à six mois et enfin à Agde. Le 12 septembre 1939 il était envoyé en wagon de marchandise pour aller travailler dans une Compagnie de travailleurs étrangers à Orléans. Lors de la débacle et de l’avancée des allemands, il partit à pied avec deux compagnons en direction du Puy-de-Dôme. Arrêtés à Nevers par la police tous trois travaillaient une semaine au camp d’aviation puis parvenaient à s’enfuir. José Casas parvenait à gagner Ambert où pendant l’occupation il allait travailler comme ouvrier agricole, puis Aulnat où il allait travailler à l’arrachage des betteraves pour la sucrerie Bourdon.

En collaboration avec Labrousse, le secrétaire de la Mairie de Riom, il donna de nombreux renseignements à la Résistance sur les mouvements allemands dans la région. José Casas fut arrêté en 1944 par la Gestapo et la Milice et interné à la prison de Riom. C’est à la veille de son exécution qu’il fut libéré avec une trentaine d’autres emprisonnés dont trois espagnols par une opération du maquis. Il rejoignit alors le maquis du viaduc des Fades où il fit partie du “Bataillon A” formé d’espagnols. Il était alors membre de l’Agrupacion cenetista de Union Nacional (ACUN). Á l’automne 1944, il participait aux opérations d’invasion de l’Espagne dans le cadre de Reconquista de España, mais après avoir été attaqué par l’armée franquiste qui les attendait, rentrait en France. Après un bref internemant à Gurs, il revenait à Riom où il travailla d’abord comme ouvrier agricole, puis comme magasinier à la Compagnie des signaux où il allait rester jusqu’à sa retraite.

En 1946 il adhérait à la FL-CNT de Riom dont les principaux responsables étaient à cette époque Rueda, Alarcon et Sender. La FL comptait alors une cinquantaine de militants qui se réunissaient dans le local de la rue Hellenie. José Casas fut par la suite le secrétaire de la FL.


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