Dictionnaire international des militants anarchistes
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CASTAGNOLI, Renato
Né 29 mars 1897 à Porretta Terme (Bologne) - mort le 24 janvier 1967 - Cheminot ; ouvrier du bâtiment - Bologne - Paris - Belgique - Luxembourg - Suisse - Barcelone - Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 15 décembre 2006
dernière modification le 22 février 2024

par R.D.
Renato Castagnoli

Chef de gare à Bologne Renato Castiglione militait depuis 1914 au syndicat des cheminots et depuis 1921 au Parti socialiste (PSI). Membre de la direction du syndicat, il fut l’un des organisateurs des grèves de 1920-1921 et de la grève antifasciste du 23 août 1922 proclamée par l’Alliance des travailleurs. En 1923 il était renvoyé des chemins de fer italiens à cause de son militantisme. Après avoir été exempté du service militaire en décembre 1923, il prit part de 1923 à 1925 à l’activité de l’organisation Italia Libera. En 1925 le Comité central du syndicat des cheminots l’informait qu’un mandat d’arrestation avait été délivré contre lui pour avoir arrêté un tain de carabiniers et de gardes se rendant à Parme. C’est pour échapper à l’arrestation, que cette même année, il passait en France, s’installait à Paris et adhèrait au mouvement anarcho-syndicaliste.

Ouvrier dans le bâtiment, il adhéra à la CGTU puis sans doute à la CGTSR, participa à toutes les grèves et manifestations ainsi qu’à la campagne en faveur de Sacco et Vanzetti. Il collabora aux divers journaux publiés par Camillo Berneri ainsi qu’au Comité d’aide aux victimes politiques.

Expulsé de France en 1934, il fut successivement expulsé de Belgique, du Luxembourg et de la Suisse avant de rentrer clandestinement à Paris. En 1935 il figurait sur une liste d’anarchistes de la région parisienne comme résidant 11 avenue Philippe Auguste (XIe arr.). IL fut l’objet dun arrêté d’ expulsion le 19 janvier 1935, maintenu à l’été suivant.

Dès le déclenchement de la révolution espagnole, il partait pour Barcelone où il arrivait le 29 juillet 1936. D’abord volontaire dans la section italienne de la Colonne Ascaso, il participait au combat du Monte Pelato. Puis, à la demande du syndicat des cheminots, il partit pour Port Bou en qualité de dirigeant coordinateur des chemins de fer espagnols. Nommé par la Généralité de Catalogne, responsable du Service radio télégraphie et goniométrie des stations de retransmission de Barcelone (2 stations de transmissions et 4 d’interception), il fut ensuite chef radio du terrain d’aviation de Sarignera (Barcelone). Il participa à plusieurs missions aériennes, et effectua également des interceptions radio aux Services frontières de Port Bou. Evoquant cette époque, Renato Castagnoli écrivaot en 1966 : " L’activité développée dans ce secteur comprenait : les services de l’aviation, les contacts avec les navires en mer, l’interception des postes clandestins ennemis et de toutes les transmissions vers l’Italie, l’Allemagne, Paris, Londres, la Turquie. Ce service, à caractère jouenalistique, a réalisé, durant une années sous ma direction, un bulletin d’information distribué quotidiennement aux organisations et aux Ministères de la guerre et de l’intérieur. En outre, neuf journaux ont utilisé les interceptions en morse traduit par quatre interprètes composant le secteur. Et enfin la recherche des stations ennemies clandestines, fonctionnant dans les villes et les campagnes”.

Il était à la même époque membre du groupe anarchiste italien Pisacane et, à partir de début 1937, membre de la rédaction du journal Guerra di Classe.

En décembre (ou juillet ?) 1937, suite à une double otite, il retournait en France où, arrêté pour infraction à l’expulsion de 1934, il était condamné à un mois et quinze jours de prison. Á sa libération, il ne retpirnait pas en Espagne, mais s’installait à Marseille sous une fausse identité.

Figurant sur la liste des "subversifs" émise par les autorités fascistes italiennes, il était arrêté à Paris en 1940 et interné en juillet au camp du Vernet, puis à celui de Remoulins d’où, en février 1941, il était extradé en Italie. Le 29 avril il était condamné à 5 ans d’’isolement à Ventotene puis au camp de Renicci di Anghiaro. A sa libération du confinat le 6 septembre 1943, il participait à la résistance et à la reconstruction du mouvement syndical clandestin dans les villes et campagnes de Romagne. Il était le rédacteur du bulletin clandestin ronéotypé La Tribuna Dei Ferrovieri.

A la libération, il adhérait au Parti communiste (PCI) avec lequel il collaborait depuis 1940.

Renato Castagnoli est décédé à Bologne le 24 janvier 1967.

Outre les titres cités ci-dessus, Renato Castagnoli avait également collaboré dans les années 1930 au Combat syndicaliste, L’Espagne Antifasciste, L’Adunata dei Refrattari et Il Martello (New-York).


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