Qualifié comme « anarchiste remuant et dangereux », Victor Willems, qui était le frère d’Henri, était soupçonné par la police de cacher chez lui une imprimerie clandestine. Le 8 mai 1895 il fut condamné à huit jours de prison pour avoir tenté d’enlever des mains des gendarmes son frère Louis qui, lors du procès le 5 avril 1895 de leur frère Henri, avait accueilli le verdict aux cris de « Vive l’anarchie ». Le 12 août 1898 Victor Willems était inculpé de faux témoignage ; lors de la perquisition qui s’en suivit sous le prétexte de trouver de la fausse monnaie, et, après avoir semble-t-il été menacé par un gendarme pistolet au poing qui dans l’altercation blessa sa mère, il tira sur les gendarmes en blessant légèrement plusieurs d’entre eux, parvint à s’échapper avant d’être arrêté par des passants et remis à la police. Le 1er février 1899 il fut condamné à quinze ans de travaux forcés.
WILLEMS, Victor
Né à Saint-Josse-Ten-Noode le 6 février 1866 — Ouvrier sculpteur — Saint-Josse-Ten-Noode (Brabant)