Edouard J. Villemejeanne (parfois orthographié Villemejane), poète et militant libertaire nîmois, auteur vers 1890 d’une version anarchiste de La Marseillaise qu’il avait adressée au journal L’Attaque (Paris), avait été envoyé aux bataillons disciplinaires d’Afrique, expérience qu’il raconta dans le témoignage Trente six mois d’enfer : choses vécues, mai 1893-1896. Á son retour des Bat d’Af en 1896, il fut l’un des diffuseurs de la presse libertaire (Les Temps nouveaux, Le Libertaire, La Sociale…) à Nîmes.
En 1897 il publia deux receuils de poèmes intitulés Vers Libres (Nîmes, 1897) dédicacés à Reclus, J. Grave, Kropotkine, etc. Il demeurait alors au 6 rue Cotelier et était membre du groupe La Jeunesse libertaire qui éditait et rééditait divers textes au profit d’une tournée de conférences pour l’École libertaire de Paris. Au printemps 1898 il fut candidat abstentionniste dans la première circonscription de Nîmes et fut l’auteur de la marche Les Parias (chanson ?).
Il collabora à cette époque à plusieurs titres de la presse libertaire dont : Le Cri de révolte (Paris, au moins 10 numéros, 20 août 1898 à 1er mars 1899), Le droit de vivre (Paris, 9 numéros du 23 avril au 15 juin 1898) de Constant Martin, Le Libertaire (Paris), La Misère (Paris, 14 numéros du 29 août au 10 décembre 1898) d’Albin Villeval. Il collabora également à la feuille gardoise L’Aube nouvelle (Alès, 3 numéros, de novembre 1900 à février 1901) dont le rédacteur principal était Léo Sivasty.