Victor Villegas avait émigré encore adolescent dans l’enclave espagnole de Melilla (Maroc) où il devint peintre en bâtiment et adhéra à la CNT. Suite à un attentat contre les locaux de l’armée, il fut arrêté et accusé, ayant les mains noircies de peinture, d’avoir manié des explosifs. Il fut battu à un tel point qu’apparaitront des lésions qui ne guériront jamais.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, sa mère, qui était catholique, et sa sœur aînée étaient assassinées par les franquistes. Victor Villegas, déguisé en phalangiste, parvenait à faire évader une trentaine de compagnons, puis à bord d’un petit bateau de pêche à gagner Oran. Il regagnait ensuite l’Espagne républicaine.
Passé en France lors de la Retirada, Victor Villegas y participa pendant l’occupation à la réorganisation clandestine de la CNT dans le Massif central puis à la résistance dans un maquis. Après la Libération, il a milité dans différentes FL-CNT en exil dont celles de Roussillon-sur-Tinée (Alpes-Maritimes), Oloron (Pyrénées-Atlantiques) et Paris.
Victor Villegas est mort à Paris en janvier 1986.