Dès la libération Aimé Capelle s’était prononcé pour l’unité syndicale complète, totale, absolue et le maintien des anarcho-syndicalistes et des syndicalistes révolutionnaires au sein de la CGT. Dans cette intention il participait à la fondation de la Fédération Syndicaliste Française (FSF) et de son organe L’Action syndicalisteen tant que tendance dans la CGT.
Aimé Capelle qui habitait 9 avenue Secrétan (Paris 19) était en 1945 le responsable avec G. Voisin deLa Bataille syndicaliste (Paris, au moins 12 n° entre mars 1945 et 1946), organe intérieur des Comités de Défense Syndicaliste de la CGT opposé à la main mise des communistes sur l’organisation syndicale et regroupant les militants antistaliniens (trotskistes et anarcho-syndicalistes). Lors d’une conférence en mai 1946, suivant le congrès de la CGT d’avril où les minorités avaient été réduites au silence par les communistes, il était décidé de dissoudre la FSF et les CDS afin de créer la CNT. Il participait ensuite à la fondation de la CNTF et lors du comité confédéral national du 9 décembre 1946, il était nommé à la Commission administrative comme trésorier adjoint et administrateur de l’organe de la CNTF, L’action Syndicaliste (Paris d’abord publié comme organe intérieur de la fédération Syndicaliste, puis organe de la CNTF à partir de juin 1946). Les autres membres de la CA étaient Pierre Besnard (secrétaire aux relations internationales), Georges Thuot (secrétaire général), Eugène Juhel (secrétaire à la propagande, puis secrétaire général) et Marcel Feuillet (trésorier) et Auguste Le Marc (administration de L’Action syndicaliste.
Suite au 2e congrès tenu par la CNT à Toulouse du 24 au 26 septembre 1948, il fut nommé au bureau confédéral avec notamment J. Toublet, Mercereau, Rotot, Doussot, Ben Ouali et Lavigne. Il fut également chargé à l’automne 1949 du service de librairie de la confédération.
Aimé Capelle fut l’un des administrateurs avec Portier de la première série de la revue Mains et cerveau(Paris, une dizaine de numéros de juillet 1949 à 1950) organe du mouvement astatosyndicaliste fondé par Julien Toublet et adhérent à l’AIT.
Lors du congrès tenu à Bordeaux en 1950, il était éléu secrétaire général. Il participait à la même époque à l’Union syndicaliste, un regroupement des syndicalistes révolutionnaires autour de la revue La Révolution prolétarienne. Il collabora également au bulletin roneotypé Le Trait d’union syndicaliste (1952-53) puis Le Trait d’union des syndicalistes (Paris, 1954) dont Julien Toublet était le gérant.
Suite aux révoltes en Pologne et en Hongrie, il fut l’administrateur du bulletin Le Soutien(Paris, plusieurs feuilles ronéotées, puis au moins 19 numéros imprimés, mai 1953- janvier-mars 1957) édité par les Comités de défense sociale et d’entraide.
En 1957, au nom du dogmatisme et de la pureté anarcho-syndicaliste, des membres de la Commission administrative de la CNT (Raymond Fauchois et Yves Prigent le secrétaire du SUB de la région parisienne) demandaient un congrès extraordinaire qui se tenait à Poitiers les 27-28 avril 1957 et décidait d’exclure Aimé Capelle et tous les autres membres de la CNT adhérents à l’union syndicaliste dont Yvernel, Velfond, Malfatti, Deck, Bonneau, Martin, P. Dichamp Riguidel, Bouzigout, Eckermann, Marchetti… ouvrant ainsi une crise à la CNT et vidant l’union parisienne d’une bonne partie de ses adhérents.
Aimé Capelle est décédé le 5 août 1989 à Aubervilliers.