Fils de Giovanni et de Maria Giulia Sicardi, Francesco Pavese Roggiero (ou Roggero) s’était expatrié en France le 15 février 1932, passant par S. Dalmas de Tende. Menacé d’être renvoyé en Italie, il s’engagea immédiatement dans la Légion étrangère et fut envoyé en Algérie et au Maroc où il fut à deux reprises condamné pour “désertion et insubordination”.
Démobilisé en 1937, il tenta une première fois de passer en Espagne mais fut arrêté à la frontière et condamné par le tribunal de Ceret à 20 jours de prison. Dès sa libération de la prison de Perpignan, il réussissait à passer en Espagne et s’engageait dans le 3e Bataillon de la 12e Brigade internationale Garibaldi. Blessé en juillet 1937 à la bataille de Brunete et après avoir été soigné, il retournait sur le front d’Aragon où, lors de la bataille de l’Ebre, il était une nouvelle fois blessé à la poitrine en octobre 1938. Evacué à l’h’ôpital de Barcelone puis à Torello, il passait en France lors de la etirada de février 1939.
Interné au camp d’Argelès il y faisait partie du regroupement anarchiste Liberta o Morte. Il fut ensuite transféré au camp de Gurs d’où il envoya plusieurs articles à L’Adunata dei refrattari (New York) et à Il Risveglio anarchico (Genève). Puis il fut enrôlé dans une compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler sur les fortifications à Esqueheries (Aisne) au camp des Jonquilles. Fait prisonnier lors de la percée allemande, il fut remis aux autorités italiennes le 19 juin 1940 et condamné à cinq ans d’isolement aux îles Tremiti. Il fut interné à la prison de Manfredonia puis à l’île de Ventotene.
Remis en liberté en août 1943, Francesco Pavese retournait à Asti où il tombait gravement malade et décédait le 4 décembre 1945.