Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

URBAN, Philippe, Jacques

Né le 12 mai 1896 à Karlsruhe (Bade) — Menuisier — Strasbourg (Bas-Rhin) — Barcelone (Catalogne) — Nîmes (Gard)
Article mis en ligne le 1er mai 2010
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.
Philippe Urban

Français par “réintégration”, Philippe Urban (parfois orthographié Uhrbahn) résidait à Strasbourg. Lors de la première guerre mondiale, il fut arrêté le 31 juillet 1914, mobilisé dans l’armée allemande et fut fait prisonnier le 16 avril 1917.

Après la guerre il fit de nombreux déplacements entre la France et l’Allemagne. Le 19 août 1933 il fut condamné à Strasbourg à un mois de prison et 25fr. d’amende pour « coups et blessures », puis, le 17 décembre suivant, à quinze jours de prison à Dôle pour « vagabondage ».

En 1935 il était l’éditeur du journal libertaire Freie Erde (Strasbourg, numéro 1 en avril 1935) qui eut 4 numéros et était après Die Fackel (Strasbourg) publié avant guerre, le premier journal anarchiste publié en Alsace en langue allemande. Le 5 avril 1935 Urban fut arrêté sur le chantier du bâtiment où il travaillait et fut interrogé plusieurs heures ; nous ne savons pas si le numéro 2 prévu pour le 1er mai a été publié. Freie Erde était l’une des éditions régionales de Terre libre (Nîmes) l’organe de la Fédération anarchiste de langue française.

A l’été 1936 il gagna l’Espagne et s’enrôla dans la Colonne Durruti où il fut responsable d’une centurie. Il fut blessé sur le front de Huesca début novembre 1936. En 1937 il figurait sur une liste intitulée « Menées terroristes » de la Sureté générale, liste répertoriant les « individus susceptibles de commetre un attentat contre le président de la République ».

Revenu en France après les affrontements de mai 1937 à Barcelone, il résida alors à Paris et à Nîmes où il était membre de l’Alliance libre des anarchistes de la région du Midi (ALARM) et était en relations avec Prudhommeaux et Voline. Il travaillait alors comme électricien.

En février 1938, lors d’un séjour à Bâle, il adressa à F. Brupbacher une lettre faisant part de son intention de publier pour toute la zone germanophone, un organe en langue allemande pouvant s’intituler Die herrschaftslose Gesellschaft (« La société sans domination ») ouvert à toutes les tendances de l’anarchisme. Ce journal pour lequel il espérait les collaborations de Voline, Schapiro et Rocker, n’est sans doute pas paru, faute de moyens.


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