Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

TRENTA, Hyacinthe, Jules

Né à Rives-sur-Fure (Isère) le 17 août 1857 — mort le 31 mars 1897 — Mécanicien en instruments médicaux — Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 8 avril 2010
dernière modification le 6 août 2024

par R.D.

La famille Trenta, originaire de la province d’Aoste, était venu s’installer à Lyon vers 1864.

Hyacinthe Trenta, comme son frère aîné Joseph, avait adhéré en 1881 à la Fédération révolutionnaire de l’est qui réunissait la plupart des anarchistes de la région. Il était membre de a section de la Guillotière. Le 30 juillet 1882, au titre d’ancien actionnaire du journal Le Droit Social (Lyon, 24 numéros du 12 février au 23 juillet 1882), il fut nommé à la commission chargée de l’administration de l’hebdomadaire anarchiste L’Etendard Révolutionnaire (Lyon, 13 numéros du 30 juillet au 15 octobre 1882) qui lui avait succédé. Les 13 et 14 août 1882, il fut l’un des 12 délégués de Lyon à la réunion anarchiste internationale tenue à Genève à l’initiative d’Élisée Reclus et de la Fédération jurassienne.

Suite aux manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines (août 1882) et des attentats à Lyon (octobre 1882), Hyacinthe fut arrêté le 19 novembre avec son frère Joseph et 24 autres militants de la Fédération révolutionnaire et fut impliqué dans le procès dit « procès des 66 » qui s’ouvrit à Lyon le 8 janvier 1883. Rangé dans la première catégorie des prévenus (voir Toussaint Bordat), il fut condamné à un an de prison et 5 ans d’interdiction des droits civils. Lors de la perquisition à son domicile la police avait trouvé une sirte de manifeste incomplet, écrit à la main et intitulé “Ce que nous voulons”.

A la fin de sa peine, et sous le coup d’un arrêté d’expulsion, il signa le 14 janvier 1884 un engagement à se conformer « aux lois et réglements de la République française ». Il avait obtenu cette annulation conditionnelle grâce à l’intervention des professeurs de la faculté de médecine et de l’école vétérinaire qui ne voulaient pas perdre un excellent ouvrier dont ils avaient besoin pour mettre au point les appareils délicats dont ils avaient l’usage. Hyacinthe cessa dès lors tout contact visible avec le milieu anarchiste. Devenu alcoolique, il décédait à Lyon le 31 mars 1897.


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