Militant à la CNT depuis son adolescence, Antonio Trenc Cases effectuait en 1936 son service militaire à Gérone où il constitua des groupes antimilitaristes. En permission dans son village lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il rejoignait aussitôt les milices dans une compagnie de mitrailleuses de la Colonne Durruti. Après la militarisation il fut nommé sergent de transmissions dans la 201e Brigade de la 26e Division (ex Colonne Durruti) avec laquelle il combattit jusqu’à la fin de la guerre.

Passé en France lors de la Retirada il fut interné aux camps du Vernet puis, en 1940, de Mazères (Ariège). Pendant l’occupation, il participa à la réorganisation clandestine de la CNT. En 1944, menacé d’être arrêté par les Allemands, via la gendarmerie française de Mazières, il se réfugia, comme beaucoup d’autres républicains espagnols sur le chantier du barrage de Gnioure, au-dessus d’Auzat, qui fut un important foyer de Résistance et où il retrouva son frère José.

A la Libération il fut le trésorier de la FL-CNT de Mazères. Il milita ensuite à Paris puis à Pamiers où il s’était installé lors de sa retraite. Antonio Trenc Cases, qui avait pour compagne Pilar Ballester, est décédé à Pamiers le 31 juillet 1984.