Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

SIMOES JANUARIO, Arnaldo

Né à Coimbra le 6 juin 1897 — mort le 27 mars 1938 — Coiffeur — UAP — CGT(P) — Coimbra (Portugal)
Article mis en ligne le 4 janvier 2010
dernière modification le 5 août 2024

par ps
Arnaldo Simoes Januario

Militant de l’Union anarchiste portugaise (UAP) et de la CGT, Arnaldo Simoes Januario fut l’un des organisateurs à Coimbra des syndicars ouvriers et l’un des plus actifs propagandistes anarchistes de cette ville où il affronta à plusieurs reprises le futur dictateur Salazar qui était le directeur du journal réactionnaire Correo de Coimbra.

Il fut le correspondant local de A Batalha l’organe de la CGT et collabora à de nombreux périodiques dont A Comuna et O Anarquismo. Le 18 mars 1923, il fut avec José Vieiria Alves le délégué de Coimbra à la conférence anarchiste tenue à Alenquer. Membre du comité de l’Union anarchiste portugaise (UAP) il travailla également comme typographe pour A Batalha et O Libertario.

Emprisonné une première fois en 1927, il ne cessa dès lors d’être poursuivi et incarcéré : à la prison de Coimbra, puis à Ajube, à Trafarial avant d’être déporté en Angola, aux Açores, au Cap Vert et à Timor. Libéré en 1932 du camp de concentration de Okussi, il revint au Portugal où il passa rapidement à la clandestinité et participa aux préparatifs de la grève générale insurrectionnelle du 18 janvier 1934. Après l’échec du mouvement il fut arrêté, torturé et condamné à 20 ans de prison. Déporté au Cap Vert, Arnaldo Simoes Januario est décédé d’épuisement physique et d’absence de soins médicaux, le 27 mars 1938 au camp de concentration de Tarrafal.

En avril 1962 la police politique avait arrêté et torturé ses deux fils Alberto et Carlos Simoes Januario ainsi que José Marques, pour avoir distribué des tracts appelant à une manifestation le 1er mai. Pendant 10 jours et 10 nuits les deux frères avaient été soumis à la torture de “la statue” (en position debout sans pouvoir bouger).


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