Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

né en 1906 à Bienvenida (Badajoz) — mort en 1934 (ou 1935 ?)

SILICEO VICTORIO, José

FAI — CNT — Séville (Andalousie) — Oran (Algérie) — Casablanca (Maroc)
Article mis en ligne le 25 novembre 2009
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

José Siliceo Victorio aurait commencé à militer dans les groupes anarchistes après son émigration à Séville à la fin des années 1920. Aux cotés de Miguel Arcas et de Jeronimo Misa Almazan, il allait faire partie d’un des plus fameux groupes d’action de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) et allait notamment participer aux affrontements avec les communistes pour les empêcher de prendre le contrôle de la CNT de Séville. Il participa également à l’attentat contre Caravaca, président du patronat anadalou, responsable de la CEDA et opposant farouche de la CNT.

En septembre 1932 il prit part à une assemblée régionale de la FAI tenue à Séville et à laquelle participa également B. Durruti. Le 29 mars 1934, alors qu’il venait d’amener le compagnon Falcon, blessé lors d’une grève, José Siliceo était arrêté au sanatorium de Garcia Reco. Lors des interrogatoires la police lui brûlait la plante des pieds et lui crevait un œil, tortures que José Siliceo parvint à faire enregistrer dans un certificat médical à sa réintégration en prison. Au sein même de la prison, il continua d’être très actif, participant à la défense des compagnons persécutés par les gardiens. En juillet 1934, après avoir creusé un tunnel, il parvenait à s’évader puis à gagner l’Afrique du nord.

Installé à Oran puis à Casablanca, il retrouvait d’autres compagnons et décidait d’organiser une Université pour les travailleurs. A cette fin et pour se procurer des fonds, il organisait à Casablanca l’attaque d’une banque anglaise, près de la place de France. Pris en chasse par la police, le groupe se dispersait et José Siliceo décidait de retourner à Oran. Localisé par la gendarmerie française, à Rabat — ou à Oran, selon les sources — il était blessé lors d’un échange de coups de feu et se serait sans doute suicidé pour ne pas être pris vivant.


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