Octave Berger, qui demeurait 15 rue des Petits Carmes à Bruxelles, fut en 1889 membre, avec notamment Brassine, H. Delsaute, L. Dauphin et H. Wysmans, du groupe de compagnons qui tentait d’acheter du matériel d’imprimerie pour développer la propagande. Il était alors membre du groupe L’Egalité de Bruxelles.
Il pourrait s’agir du Berger qui, le 19 août 1888, était intervenu dans un meeting socialiste à Châtelet (Bassin de Charleroi) poour appeler à la révolution et l’anarchie qui “deviendra alors réalité, car l’anarchie étant la simplicité même, l’on mangerait à sa faim et l’on travaillerait selon ses forces chiachacun aurait le loisir d’apprendre ou d’étudier selon ses facultés, l’égoïsme étant disparu et l’homme de par sa sociabilité pourra vivre en paix et en harmonie." (cf. La Révolte, 2 septembre 1888).
La Révolte n°19, du 25 janvier 1890, annonça la parution du périodique L’Idée Ouvrière (Saint-Gilles - Bruxelles) pour le 15 janvier, mais nous ne savons s’il a finalement été publié ou s’il est apparu sous le nom de La Réforme sociale (Bruxelles, 1890, au moins 3 numéros, n°1, 3 mai), journal se définissant comme socialiste libertaire, d’abord hebdomadaire (2 numéros) puis bi-mensuel (n°3, mai 1890) puis suivi par un numéro 4 puis 5 sous le titre La Question sociale. Bien que Nettlau ne considérait pas La réforme sociale comme nettement anarchiste, le n°3 précisait en ces termes la ligne du journal : “Nous croyons absolument indispensable qu’au service de cette idée de révolte, il y ait une idée. L’idée dans la tête, l’arme dans la main. Or, toujours parler de révolution, ce n’est pas mettre des idées dans les cerveaux. Nous préférons donc plutôt répandre des idées que déclamer”. Quand au numéro 5 de La Question Sociale, il y avait été publié une déclaration de principes où le journal se déclarait "anarchiste, communiste, révolutionnaire".
En 1896, passé au "socialisme rationnel", il était qualifié de renégat « spiritualiste et détraqué » dans les colonnes des Temps nouveaux.