Oreste Ristori avait commencé à militer dans le mouvement anarchiste à Empoli au début des années 1890. Après avoir été emprisonné à plusieurs reprise en raison de ses activités et de ses écrits, il émigrait clandestinement en France en 1898 où il restait quelques mois à Marseille sous le nom de Gustavo Fulvi. Emprisonné à Nîmes (Gard) il fut expulsé par arrêté du 20 juin qui lui fut notifié en septembre. Il était alors dit “fabricant d’allumettes”. Toutefois il figurait toujours en 1901 sur les listes de disparus-recherchés où il était qualifié de “très dangereux” et utilisant le nom de Ancilotti.
En 1898 il avait émigré en Argentine où il s’installa à Buenos Aires, commença immédiatement à militer dans les groupes anarchistes communistes et collabora au journal L’Avvenire ce qui lui valut d’être expulsé. C’est en tentant de s’enfuir lors de son expulsion qu’il se brisait les deux jambes ; infatigable propagandiste il parviendra à gagner à l’anarchisme le médecin qui s’occupait de lui.
Il résida ensuite à Montevideo où il épousa Mercedez Gomez et publia plusieurs brochures. Puis il partit pour le Brésil où en 1904, avec l’aide de Gigi Damiani et de Alessandro Cerchai, il fonda à Sao Paolo l’hebdomadaire anarchiste italien La Battaglia (1904-1912).
Après avoir été expulsé du Brésil en 1936, et après un bref passage en Italie, il parvenait à gagner l’Espagne où il résidait à Barcelone. Réfugié en France lors de la Retirada, il fut, lors de la déclaration de guerre, arrêté par la police française et interné au camp de Roland Garros avant d’être extradé en 1940 en Italie où il fut assigné à résidence à Empoli. Après l’exécution de Mussolini par les partisans, il fut l’un des premiers à fêter l’événement dans la rue ce qui lui valut d’être emprisonné à Florence. Suite à l’exécution le 1er décembre 1943 par la résistance d’un commandant fasciste, Oreste Ristori était fusillé en représailles le lendemain 2 décembre, avec trois militants communistes et un autre anarchiste, Gino Manetti, par les milices fascistes.