Joaquin Raluy Sanmartin avait participé à la révolution d’octobre 1934 au Leon. Militant du mouvement libertaire en Aragon, il fut dès le début de la guerre civile milicien dans la Colonne Roja y Negra. Lors de l’offensive stalinienne contre les collectivités aragonaises, il fut l’objet de persécutions par les troupes de Lister et pour leur échapper rejoignit la 127e Brigade (ex colonne Roja y Negra) où il fut nommé commissaire et fut blessé à deux reprises.
A la fin de la guerre il fut fait prisonnier à Alicante et emprisonné au camp d’Albatera avant d’être transféré à la prison sanatorium de Portacoeli, puis aux prisons de Saragosse, Barbastro et Huesca. Condamné à mort en 1943, il parvenait à s’évader en juin 1944 de la prison de Huesca, puis par Zuera et Barcelone passait en Andorre le 15 septembre 1945 à Escaldas d’où le comité de liaison de la CNt le faisait passer en France où il s’installait à Toulouse. Il travailla dans une collectivité puis dans le bâtiment jusqu’à ce qu’un accident de travail l’oblige à prendre sa retraite.
Joaquin Raluy, qui habitait avec sa compagne Ramona Viver Tudo au 4 chemin du coin de la Moure, fut pendant 19 ans le secrétaire administratif de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA). Membre de la comarcale de Monzon en exil, il recueillit en 1972 de très nombreux témoignages sur les collectivités de cette région pendant la révolution. Membre également de la commission de relations du noyau Haute-Garonne-Gers, il collabora à la presse de l’exil, et après la mort de Franco, à Solidaridad obrera de Barcelone et assista à de nombreux congrès tenus par l’exil. En 1983 il était membre de la Commission de relations du MLE pour l’Aragon-Rioja et Navarre.
Joaquin Raluy Sanmartin est décédé à Pechbonnieu le 3 juin 1996.