Fille de gendarme, Geneviève Pauly avait commencé ses études à Limoges où elle rencontra son futur compagnon, Guy Gibaud et milita au groupe anarchiste local.
Montée à Paris après les évènements de mai 1968 pour y terminer des études de langues, elle intégra, comme son compagnon, le groupe Jules Vallés de l’Organisation Révolutionnaire Anarchiste (ORA) dans le 13e arrondissement. Geneviève Pauly Gigi, qui travaillait alors dans les services du Museum National d’Histoire naturelle, occupera à plusieurs reprises des responsabilités au sein du groupe (nommée secrétaire du groupe en décembre 1973) et de l’organisation, notamment à la commisssion journal de Front Libertaire et à la commission Femmes. Elle participa activement au journal local de contre-information Le Canard du 13e (Paris, au moins 32 numéros dont un n°00 de novembre 1972 à novembre 1982 et au moins deux suppléments dont l’un lors de la grande grève des PTT de décembre 1974), animé par l’ORA et auquel collaborèrent également Ramon et Corinne Finster, Dominique Gaultier, Guy Gibaud, Daniel Guérin, Gérard Mélinand, Serge Torrano et Michel Ravelli.
Militante féministe elle appartenait également au MLAC, au groupe local Femmes en lutte — regroupant des militantes de l’ORA, de la Gauche ouvrièreet paysanne (GOP) et du PSU — et participera ensuite au regroupement de femmes libertaires publiant le journal Colères.
A partir de 1975 elle fit partie du groupe ORA du 5e arrondissement dont étaient alors membres Gérard Mélinand, Rolf Dupuy, Laurent Gallice, Natacha Djoudjeva, Michel Ravelli et Jean-Claude X menuisier sur le campus de Jussieu et l’un des animateurs du bulletin d’entreprise Le Module Enragé(Paris, au moins 7 numéris de janvier à octobre 1975). Puis avec le groupe elle participa aux luttes menées autour de la Maison pour Tous (rue Mouffetard) et au premier numéro du journal Le Cri du 5e (Paris, 5 numéros de février 1976 à mars 1977), avant de retourner en 1976 en Creuse avec son compagnon où tous deux, reprenant des terres appartenant à sa famille, devinrent agriculteurs.
Membre du groupe creusois de l’ORA, devenue OCL, elle fut l’une des animatrices du journal de contre-information Le Temps des cerises (Ahun, au moins 4 numéros de mai à décembre 1977) et collabora à la revue Colères (Paris, 4 numéros dont un n° 0 et un suppl., de mai 1978 à janvier 1980) publiée par un regroupement de femmes libertaires issues de l’OCL –dont Françoise Gilles et Mayo Rodriguez — du groupe Emma Goldman de la Fédération anarchiste et du groupe publiant la revue La Lanterne Noire. Une rencontre de femmes libertaires se déroulera en Creuse à la fin des années 1970. Elle participa également à plusieurs des campings annuels organisés par l’ORA-OCL.
Geneviève Pauly et son compagnon quittèrent l’OCL vers 1980.