Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PASCUAL BONFILL, Herminio

Né à Herbeset-Morella (Castellon) en 1911 — mort le 24 août 1976 — Ouvrier du bâtiment ; mineur ; tonnelier ; agriculteur — FAI — FIJL — MLE — CNT — Saragosse (Aragon) — Lunel (Hérault) — Toulouse (Haute-Garonne) — Saint-Estève (Pyrénées-Orientales)
Article mis en ligne le 9 décembre 2008
dernière modification le 28 août 2024

par R.D.
Herminio Pascual Bonfill (vers 1943)

Herminio Pascual Bonfill avait été initié à l’anarchisme à l’âge de 17 ans par son frère Antonio. Il travaillait comme ouvrier du bâtiment à Saragosse et militait à la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL), à la FAI et à la CNT. Fin 1935, après la découverte par la police d’un important arsenal, il fut arrêté avec un autre de ses frères, José ; ayant endossé l’entière responsabilité de cet arsenal, il fut traduit en justice où, lors du procès le procureur avait requis contre lui une peine de 40 ans de prison.

Porté disparu lors de la prise de Saragosse par les franquistes en juillet 1936, il réapparaissait en août à Ulldecona venant de Herrera de los Navarros. Il s’infiltrait à Saragosse pour en évacuer ses parents, puis combattait sur le front d’Aragon aux ordres du militant libertaire Victorio Castan. Après la militarisation, il retournait à Ulldecona puis à Tortosa où il fut le délégué de la comarcale et participa à plusieurs meetings (notamment à Camarles en avril 1938). De nouveau mobilisé il fut lieutenant d’un bataillon de la 133e Brigade Mixte jusqu’à la Retirada de février 1939.

Interné au camp de Saint-Cyprien, il travailla ensuite sur un barrage pyrénéen (1940) puis aux mines de Lunel (Hérault) jusqu’à la fin de la guerre.

Pendant l’occupation Herminio Pascual avait participé à la résistance en France au sein de l’Agrupación cenetista de l’Union Nationale Espagnole (UNE) contrôlée par le Parti communiste. Il fit partie en 1945 avec D. Garcia, B. Leal et F. Garcia de la commission qui aboutit à la dissolution de cette Agrupación et réintégra ses membres au sein du Mouvement libertaire espagnol lors d’un plenum tenu à Toulouse les 19 et 20 mai.
Après la scission du MLE en 1945, il fut chargé avec notamment J. Andreu (à Castres) et J. Cuervo (à Bordeaux) de la réorganisation des militants de Tortosa en exil. En 1946 il fut nommé secrétaire de la comarcale du Bas Ebre et s’installa à Saint-Estève (Pyrénées-Orientales) où jusqu’à sa mort survenue le 24 août 1976. Après avoir travaillé comme tonnelier puis comme ouvrier agricole, Herminio Pascual avait créé en 1965 Les Emballages Stéphanois, une petite entreprise fabriquant des cagettes en bois.


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