
Vittorio Ortore avait commencé à militer très jeune à l’Union anarchiste du Piémont et avait participé pendant la Première guerre mondiale à un soulèvement ouvrier à Turin, ce qui lui avait valu d’être recherché. En 1920 il avait activement participé au mouvement d’occupation des usines et il fut arrêté et condamné à 7 mois de réclusion et l’année suivante émigra clandestinement en France.
Le 3 septembre 1926, il avaut été arrêté à Paris (France), avec l’ anarchiste Giovanni Milani, et accusé de nombreux vols de coffres-forts commis pendant des mois à Sèvres, Meudon et Ville-d’Avray (Île-de-France, France). En 1928, la Cour d’assises de Versailles le condamnait à 10 ans de réclusion pour « vol à main armée » après qu’il ait reconnu avoir fait partie d’une bande de perceurs de coffres (Ewrice Blascovich, Catano Anzonini, Gennaro d ’Onofrio, François Fissore, Carlo Antonielli, Giovanni Milani et Arnaldo Cassini). Pendant sa détention il se consacra à l’étude et écrivit le livre « La Chiesa catolica e la civiltà ocidentale » qui restera inédit.
Libéré en septembre 1936, il se rendit alors en Belgique où vivait sa soeir aînée Rosa également anarchiste et d’où il repartit très vite comme volontaire en Espagne. Milicien dans la section italienne de la Colonne Ascaso, il envoya plusieurs articles sur la situation à L’Adunata dei refrattari (New York) et au Risveglio (Genève). Il est l’auteur en janvier 1937 de l’essai Monte FAI. Fatti e critiche
Vittorio Ortore a été tué le 8 avril 1937 sur le front d’Aragon, à Carrascal (Huesca), lors de l’assaut contre le Castillo de Bechar.