Pedro Orobon Fernandez, qui travaillait comme fondeur à Valladolid dans les années 1910, était le frère aîné de Valeriano Orobon avec lequel, insoumis, il avait émigré en France au début des années 1920 d’abord à Lyon puis à Paris. En 1925 il était à Paris et aida énormément Manuel Pérez quand ce dernier fut le responsable de la revue Tiempos Nuevos (n° 1, 2 juillet 1925) dont son frère fut l’administrateur avec S. Ferrandel. L’année suivante il participa au congrès anarchiste tenu à Marseille et au congrès de fondation de la CGTSR.Cette même année 1926 il fut expulsé de Hollande avec dix autres espagnols soupçonnés de complot contre le roi. En 1927 il fut le représentant de l’Espagne au Comité International Anarchiste de Paris. Expulsé de France, il partit rejoindre son frère en Allemagne, mais revint avec des papiers en règle au bout de cinq mois. Il travailla alors comme mécanicien à Paris. Il milita également à Lyon et fut très lié au militant italien R. Schiavina.
Rentré en Espagne lors de la proclamation de la République, il participa au congrès tenu par la CNT en juin 1931. Il milita ensuite à la CNT de Valladolid et collabora au journal CNT (Madrid). En 1933 il était à Madrid comme membre du secrétariat de l’AIT.Au moment du déclenchement du coup d’État franquiste de juillet 1936, il était membre du Comité de défense CNT de Madrid. Il fut ensuite Capitaine dans l’armée populaire et responsable des services spéciaux du Ministère de la guerre. Pedro Orobon Fernandez a été tué sur le front de Madrid le 17 février 1937 par l’explosion d’un obus lors d’un bombardement aérien franquiste. Les deux autres occupants du véhicule où il se trouvait, Manuel Salgado et Lucas avaient été blessés.
Á son enterrement participèrent des délégations du Comité national républicain, de la Fédération locale de la CNT, de la FAI, de la FIJL, Romero secrétaire du Comité régional centre de la CNT qui lui rendit hommage et une section du Bataillon Orobon Fernadez qui porta le cercueil.