Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

NAGLIA, Gaëtano

Né à Ravenne le 7 février 1851 — Cordonnier — Ravenne — Suisse — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 8 octobre 2008
dernière modification le 26 septembre 2024

par R.D., René Bianco

Marié et père d’un enfant, Gaetano Naglia, avait été très actif en Italie avant de s’exiler en Suisse où son activité révolutionnaire lui valut d’être expulsé vers 1886. En 1887 il se fixait à Marseille, où, en compagnie de Francini et de Farini, il allait déployer une très grande activité au sein de la colonie italienne. Il constitua à cette époque trois groupes anarchistes (quartier Vendoume, Belle de Mai et Endoume) et entretint des rapports avec l’Italie, la Suisse, l’Espagne et l’Angleterre.

En 1890, avec Decimo Garinei, il fonda le journal L’Anarchia (Marseille, 2 numéros, 18 mars et avril 1890) dont il était le directeur et dont la gérance fut assurée par les compagnons français Charles Mercier et Louis Morel. Sur le premier numéro, publié à l’occasion de l’anniversaire de la Commune, on pouvait lire dans un encart en français : « De tous les mouvements révolutionnaires qui ont eu lieu dans le courant de ce siècle, celui du 18 mars 1871 fut le seul qui eut lieu d’une façon anarchique, c’est-à-dire, spontanément et sans commandement ». La rédaction du journal était assurée entre autres par Baccheri, Gorini, Salvatore, Vaccari et Victor Villagi qui se réunissaient chaque jour au bar de la dégustation, 30 quai du Port Il tenta à cette époque de monter une imprimerie clandestine, projet qui n’aboutit pas. Gaetano Naglia, qui avait été condamné à 1 mois de prison et
100 francs d’amende pour « détention de dynamite et divers explosifs » fut l’objet d’un arrêté d’expulsion de France le 23 avril 1890, retourna peut être en Italie, après la disparition du journal qu’il avait fondé, car on ne trouve plus alors traces de lui. Toutefois, selon un rapport du commissaire d’Annemasse (12 août 1890) son arrivée à Genève en compagnie de Giuseppe Rovigo avait été signalée.Il y était noté comme "anarchiste italien des plus dangerux". Il était à nouveau signalé à nouveau signalé en septtembre 1890 à Marseille où il continuait de fréquenter régulièrement le Bar de la Dégustation.


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