Militant libertaire dès son adolescence, Miguel Martin Abad participait à l’insurrection de décembre 1933 où le communisme libertaire était proclamé à Albalate de Cinca. Arrêté, il allait être emprisonné une année à Fraga, Huesca puis Jaca. En 1935 il était membre des groupes de défense de la CNT de Barcelone. En juillet 1936 il participait aux combats à Albalate jusqu’à la reddition des fascistes puis partait pour le front comme milicien dans une colonne confédérale. Il participait à l’offensive de Sietamo, puis aux opérations de Vivel del Rio (Teruel) et était blessé à une jambe et à la main gauche, blessures qui le laisseront mutilés.
Passé en France lors de la Retirada de février 1939, et après avoir été interné dans des camps, il parvenait à rejoindre sa mère réfugiée dans le Gers. C’est là qu’il participait à la reconstruction de la CNT et des Jeunesses Libertaires puis, pendant l’occupation allemande, s’intégrait à la résistance. Arrêté par les Allemands, il fut torturé et emprisonné.
A la libération il étaiit membre de la CNT et de la FIJL du Gers et de sa régionale d’origine (Aragon, Rioja et Navarre) qu’il allait soutenir tant moralement qu’économiquement. Il allait également militer à Toulouse où il résidait plusieurs années.
Miguel Martin Abad est mort le 28 mars 1995 dans une maison de retraite de Perpignan où il avait été admis après plusieurs opérations chirurgicales. Ses cendres ont été par la suite dispersées à Albalate de Cinca.