Aline Marcellin était la compagne du militant anarchiste Ferdinand Calazel avec qui, au début du 20e siècle, elle parcourait les départements du sud-est de la France et y faisait de la propagande. Le couple avait quitté Nîmes où ils avaient été signalés comme “très dangereux” pour s’installer au 8 cours de Belsunce à Marseille vers 1895. Elle fut vraisemblablement membre comme son compagnon du groupe La Jeunesse internationale dont faisaient entre autres partie Jules Cheylan, Victor Rapallo, Alexandre Jacob et Maurice Chaumel et qui fut à l’origine de la publication de la troisième série du journal L’Agitateur (Marseille, 2 numéros du 2 et 18 février 1897).

En 1901, elle résidait à Amiens où le dimanche 10 mars 1901, à l’occasion de la mi-carême à Amiens, accompagnée notamment par son compagnon Calazel, Lemaire, Dubourguet, les frères Émilien et Camille Tarlier, Carpentier, Pépin, Gosselin, Péchin et Goullencourt, elle avait parcouru les rues de la ville à bord d’un char représentant Le Capital écrasant le travail d’où étaient jetés des papillons multicolores portant les inscriptions " A Bas le capital, Ni maître, ni valet !", "A bas l’autorité, Vive l’anarchie ! ", "L’armée est l’école du crime", "La femme est l’égale de l’homme", "La propriété c’est le vol, A bas la propriété”.

A lété 1901 elle fut poursuivie avec les frères Camille et Émilien Tarlier, Lemaire, Carpentier et Marie Mécrent, pour "injures à l’armée" avant de bénéficier en octobre d’un non-lieu comme ses camarades.

Aline Calazel, qui avait épousé Ferdinand en octobre 1910 à Paris, est décédée en région parisienne et a été incinérée au Père Lachaise le 20 avril 1923.