Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LIEGEON, Octave

Né vers 1854 — Ouvrier corroyeur — Villefranche-sur-Saône (Rhône)
Article mis en ligne le 24 avril 2008
dernière modification le 13 juillet 2024

par R.D.

Octave Liégeon était dans les années 1880 l’un des animateurs avec Sanlaville du groupe anarchiste Le Glaive de Villefranche dont le timbre était orné de deux poignards croisés et qui était la section de Villefranche de la Fédération révolutionnaire du sud-est. Son frère cadet, né vers 1863, qui était manœuvre, état également membre du groupe.

A la suite des violentes manifestations de mineurs à Montceau-les-Mines (août 1882) et des attentats à la bombe commis à Lyon (octobre 1882), Octave Liegeon fut impliqué dans le procès dit des 66 qui s’ouvrit à Lyon le 8 janvier 1883 contre 66 militants anarchistes classés en deux catégories : Chavrier, Coindre, Damians, François et Louis Dejoux, Desgranges, Didelin, Dupoisat ou Dupoizat, Fabre, Fages ou Farges, Régis Faure, Gaudenzi, Genet, Genoud, Giraudon ou Girodon, Gleizal ou Garnier-Gleizal, Hugonard ou Hugonnard, Huser, Landau ou Landeau, Mathon, Michaud, Morel, Pautet ou Pautel, Peillon, Péjot, Joseph et Hyacinthe Trenta, Tressaud (première catégorie), Baguet Bayet, Bardoux ou Bardou, Berlioz-Arthaud, Joseph Bernard, Blonde, Bonnet, Bonthoux, Toussaint Bordat, Boriasse, Bourdon, Bruyère, Champalle ou Champal, Chazy, Cottaz, Courtois, Crestin, Cyvoct, Dard, Ebersold, Étienne Faure Cou-Tordu, Garraud Valadier, Émile Gauthier ou Gautier, Joly, Kropotkine, Liégeon, Pierre Martin, Maurin, Pinoy, Renaud, Ribeyre, Jean Ricard, Sala, Sanlaville, Sourisseau ou Sourrisseau, Thomas, Viallet, Voisin, Zuida (seconde catégorie). Prévenu de la deuxième catégorie, Octave Liégeon fut condamné le 19 janvier à 4 ans de prison, 1000f d’amende, 10 ans de surveillance et 5 ans d’interdiction de séjour. En appel à Lyon le 13 mars 1883, la peine fut réduite à 3 ans de prison, 50f d’amende, les autres condamnations étant maintenues.

Grâcié le 13 août 1885, Liégeon figurait encore en février 1892 comme organisateur avec Desplaces de réunions publiques à Villefranche. Puis abandonna ensuite le mouvement anarchiste et, lors des élections de 1893, se présenta sur les listes socialistes à Villefranche, ce qui lui valut d’être traité de « renégat » dans les colonnes du n°2 (19 août) de l’hebdomadaire communiste anarchiste L’Insurgé (Lyon, 15 numéros du 12 août au 18 novembre 1893).


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