Diplômée institutrice en 1915, Giovanna Caleffi avait épousé Camillo Berneri le 3 janvier 1917 et le couple s’était installé à Florence.
Exilée en France avec son compagnon en 1926, le couple se stabilisa à Saint-Maur-des-Fossés en banlieue parisienne. Elle avait ouvert au 20 rue de Terre-Neuve, une épicerie pour pouvoir subsister. Après le départ de Camillo pour l’Espagne en juillet 1936, elle était restée en France et n’ira à Barcelone qu’en 1937 après l’assassinat de son compagnon par les staliniens.
En 1940 elle était à Rennes et était l’objet d’une demande d’extradition faite auprès des allemands par les autorités fascistes italiennes. Arrêtée le 18 octobre 1940, elle était déportée en Allemagne en février 1941 puis remise aux autorités italiennes. Elle était condamnée à un an de confinat dans la province d’Avellino. Après sa libération elle vécu clandestinement dans le sud du pays.
En 1945 elle s’installait à Naples où elle déployait une grande activité journalistique : rédactrice de Rivoluzione Libertaria, elle fondait en 1946, avec notamment Cesare Zaccaria, Pio Turroni et Armido Abbate, la revue Volontà (Naples) tout en appartenant à la rédaction de l’hebdomadaire anarchiste Umanità nova.
En 1951 elle fondait la colonie d’enfants Maria Luisa Berneri installée à Sorrente (puis à Carrare en 1960). Sa défense du contrôle des naissances lui vaudra plusieurs procès dans les années 1950.
Giovanna Berneri a été à plusieurs reprises membre de la Commission de correspondance de la Fédération Anarchiste Italienne (FAI) (élue en 1953, en 1957 élue au congrès de Senigallia (Ancône) les 1-4 novembre auquel avaient participé 150 délégués).
En 1958 elle était l’administratrice de la Colonie Berneri.
Giovanna Berneri est morte à Gênes le 14 mars 1962.