
Né dans une famille libertaire, c’est vers 1943 que Luciano Farinelli avait adhéré au mouvement anarchiste. A la libération il fut membre à Ancône du groupe Germinal de la Fédération Anarchiste Italienne (FAI). Il collaborait à l’hebdomadaire de la FAI Umanità nova et à Seme Anarchico et participait très activement aux luttes en faveur de la laïcité. Il fut également l’un des organisateurs du groupe Michele Schirru. En 1964, avec Bruno Fattori il fut le fondateur du centre de rencontre libertaire Casa Malatesta. Il tenait à l’époque une petite boutique Plazza del papa à Ancône.
En 1965, opposé au pacte associatif et organisationnel de la FAI, il fut l’un des promoteurs d’une scission et de la formation des Gruppi di Iniziativa anarchica (GIA) et le directeur de leur organe L’Internazionale (1966-1994). Avec sa compagne Fernanda Bonivento, il fut le promoteur de plusieurs commémorations à Ancône dont l’anniversaire de la Semaine rouge (en 1964 et 1996) et du 50e anniversaire de la mort de Malatesta (en 1982).
Il était également membre du Comité national pour les victimes politiques et participait activement au soutien de la Coordination anarchiste des Marches (CAM). Au plan syndical il avait adhéré à l’USI. Parallèlement il dénonçait la montée de Berlusconi, considéré comme un néo-fasciste.
Luciano Farinelli est mort à Ancône le 24 juin 1995 après avoir fait don de ses archives au Centro Studi Pinelli.