
Friedrich Kniestedt, qui sera privé de sa nationalité allemande par les nazis, avait commencé à militer en Allemagne où il travaillait comme ouvrier brossier avant d’émigrer en France au début des années 1900. En 1908 il résidait à Paris, 42 rue de Malte, et était présenté par la police comme le responsable du groupe anarchiste de langue allemande. Le groupe, qui se réunissait tous les mardi au Bar Sylvaon, 17 rue des Petits Champs puis 3 Place des Victoires, comprenait une quinzaine de membres allemands, serbes et tchèques et était adhérent à la Fédération anarchiste juive de Paris.
Kniestedt émigra par la suite au Brésil. Dans les années 1930 il deviendra le directeur du journal anarchiste La Lucha (Porto Alegre) et semble-t-il de l’organe en langue allemande Die Freie Arbeiter (1934). Il fut arrêté au Brésil une cinquantaine de fois, enfermé plus d’une année dans un camp de concentration et son imprimerie détruite par la police.
F. Kniestedt, participa, jusqu’à son décès en octobre1947 d’une crise cardiaque, au Comité d’aide aux militants anarchistes allemands fondé en Suède par la SAC avec l’appui du Fonds Alexander Berkman aux États-Unis et à l’édition du bulletin Do Movimento dos anti-nazis alemaes do Brasil. il a été enterré le 13 octobre 1947.
Œuvres : — Memorias de um imigrante anarquista (Esc. Sup. de Teologia, Porto Amegre, 1989).