Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

JOUY, Bernard, Bazile « BATAILLE »

Né à Carcassonne (Aude) le 27 août 1855 — Employé de commerce ; marchand ambulant — Carcassonne (Aude) — Toulouse (Haute-Garonne) — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 21 janvier 2008
dernière modification le 6 août 2024

par R.D., René Bianco

Installé comme commerçant à Carcassonne, Bernard Jouy dit Bataille avait été déclaré en faillite en 1882. Dès cette époque il était extrêmement actif dans le mouvement anarchiste. A l’automne 1890 il demeurait 2 rue d’Alsace à Carcassonne et diffusait notamment la brochure Les Préjugés et l’Anarchie.

Il habita ensuite 15 rue Arnaud Demolle à Toulouse où il était considéré comme l’un des responsables locaux du mouvement anarchiste et notamment du groupe Les Vengeurs. Il travaillait alors comme marchand de chaussures. Au printemps 1892, suite à un vol de dynamite à Toulouse, il avait été l’objet d’une perquisition dans laquelle la police avait saisi des correspondance de plusieurs compagnons de la Charente-Inférieure (dont Boué et Colas) ; après cette perquisition sa compagne était partie se réfugier chez le compagnon Giraud à Cognac. Puis il quitta Toulopuse et vint s’installer à Marseille en juillet 1892 où avec sa femme Françoise (née Bataille), il assistait aux réunions et attira sur lui l’attention de la police. Il travaillait alors comme marchand ambulant et fut fiché à l’automne 1893 comme “anarchiste réputé dangereux”.

Son logement, 69 rue Raynard, fut encore perquisitionné après l’attentat de la rue d’Armény en novembre 1893, puis à nouveau le 1er janvier 1894 où plusieurs titres de la presse anarchiste (Le Père Peinard, La Révolte, L’Insurgé) furent saisis. Il figurait alors sur une liste de 14 propagandistes anarchistes établie par le préfet des Bouches-du-Rhône. Il fut l’objet d’une surveillance jusqu’en 1899 où selon la police « il paraît se tenir un peu à l’écart ».


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