Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHARRAS, Pierre

Né en 1866 à Roanne (Loire) — Ouvrier teinturier — Roanne (Loire)
Article mis en ligne le 16 janvier 2008
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Fils de François, Pierre Charras (souvent orthographié Charasse) avait commencé à militer dès l’âge de 17 ans dans les groupes anarchistes de Roanne après « avoir été éveillé à la question sociale par la grande grève des tisseurs de 1882 ». La police le signalait comme « intelligent », lecteur des écrits de Guesde et Lafargue mais « goûtant plus volontiers les théories anarchistes ». Arrêté avec son père en octobre 1884, après un attentat à Roanne contre le logement du gardien chef de la prison et attribué aux anarchistes (voir Philibert Lagru), il « reconnut avec fierté ses convictions anarchistes ». Aux cotés notamment de Bonnet, Gay, Demure, Sérot, Lambert et Perron il fut l’un des fondateurs du groupe Les Révoltés.

Le 18 mars 1885, avec Vial, Lagrueet Rémus il avait été l’un des orateurs du banquet commémoratif de la Commune auquel avaient participé environ 70 personnes.

En 1888 Pierre Charras avait été poursuivi pour la fabrication d’explosifs qui, selon lui, étaient déstinés à la pêche clandestine.

Le 29 avril 1890, un Charras (lui ou son père ?) avait été condamné à 6 jours de prison pour “provocation à attroupement” avec Lucas condamné à 5 jours.


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