Militant des Jeunesses libertaires et de la CNT d’Azuara (Saragosse), Luis Jordan avait été pendant la guerre civile le responsable de la collectivité locale. Exilé en France lors de la Retirada, il a été interné en camps. Pendant l’occupation, il a participé à la réistance et en 1944-1945 fit partie du Bataillon Libertad qui était formé de militants libertaires espagnols et participa aux réductions des dernières poches allemandes sur l’Atlantique (Royan et pointe-de-Grave). A la libération il était membre de la FL-CNT d’Auch (Gers). Luis Jordan est décédé à Auch en décembre 1948 ou début janvier 1949. Alors qu’il agonisait, un curé avait été cherché ; il le repoussa à quatre reprises et le curé, en représailles, imposera au père de Luis d’assister à l’agonie de son fils, puis après que celui-ci ait sombré dans le coma, lui administrera les sacrements.
Il pourrait s’agir de Jordan Jimenez qui en 1943 était membre dans l’Aveyron du groupe FFI de maquisards espagnols de Francisco Reche Garcia avec lequel il s’était ensuite incorporé au Bataillon Libertad.