Après une enfance passée à Madrid, Antonio Heredia Vico était parti en 1928 pour Barcelone où il avait adhéré au syndicat CNT de la santé. Exilé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp de Saint-Cyprien puis enrôlé dans une compagnie de travailleurs étrangers où il fit partie pendant l’occupation et dès 1940 du noyau de la CNT du barrage de l’Aigle qui, autour de José Berruezo, participait à la réorganisation du mouvement libertaire espagnol en exil. Délégué au plenum tenu à Mauriac en juin 1943, il y fut nommé à la Commission de relations du MLE en exil, puis en septembre membre du premier comité régional clandestin de la CNT.
En 1944 il fut l’un des 75 membres de la Compagnie espagnole (voir Juan Montoliu del Campo) du Bataillon Didier (FFI) qui participa à la libération de la région.
Après guerre il a milité à la FL-CNT de Givors (Rhône). En 1945, après la scission de la CNT en exil, il était membre du sous comité national de la tendance dite collaborationiste.
Antonio Heredia est retourné à Barcelone après la mort de Franco et a milité au syndicat CNT des transports maritimes et terrestres. Il est décédé à Castelldefels le 24 juillet 1980.