Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GLEIZAL Antoine « GARNIER-GLEIZAL »

Né à Lyon (3e arr.) le 10 novembre 1862 — Ouvrier tapissier — AIT — Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 2 septembre 2007
dernière modification le 6 août 2024

par R.D.

Antoine Gleizal était né de père inconnu et de Marie, Philomène Gleizal. ; marié, père d’un enfant, il était domicilié, cours Vitton, à Lyon et participait au début des années 1880 aux réunions tenues chez Toussaint Bordat. Membre de la Fédération révolutionnaire de l’est, il fut signalé le 25 mai 1882 pour avoir crié « Vive la révolution sociale ! » dans la salle de la cour d’assises lors de la condamnation de Dejoux, gérant du Droit social.

Le 3 juillet 1882, lors d’une conférence de Louise Michel et E. Digeaon, à la salle de la Perle, il avait fait partie du groupe de compagnons qui avaient expulsés un perturbateur porteur d’une canne-épée.

il fut arrêté le 28 octobre 1882 avec notamment Hugonnard, Pinoy et Giraudon à la suite de l’attentat à L’Assomoir (voir Cyvoct). Il fut condamné au procès du 19 janvier 1883 — procès des 66 (voir Toussaint Bordat) —, pour « affiliation à l’Association Internationale des Travailleurs », à quinze mois de prison, 200 f d’amende et cinq ans de privation des droits civils (peine réduite à un an de prison, 100 f d’amende et cinq ans de privation des droits civils par la cour d’appel le 13 mars 1883).

En 1885, il mena la lutte pour l’abstention aux élections législatives et demeurait 68 rue Masséna.

Le 21 mai 1891, il fut condamné par la cour d’assises du Rhône à deux ans de prison et 100 f d’amende pour fabrication et émission de fausse monnaie.
Son comportement et ses moeurs semblaient sujets à caution.

Les 20 novembre 1893 et 1er janvier 1894 il fut l’objet de perquisitions qui ne donnèrent aucun résiltat.

Le 10 janvier 1896, il rédigea une lettre à Rivaud, préfet du Rhône, dans laquelle il désavouait son passé et déclarait « franchement qu’il n’est plus anarchiste ». Dans les milieux anarchistes, on dénonça sa « trahison » et son rôle provocateur en 1882-1883.


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