Dictionnaire international des militants anarchistes
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ASTOLFI, Amleto “Amleto FRANZINI”
Né à Milan le 16 février 1903 - Mécanicien ; ouvrier vernisseur - Milan (Lombardie) – Drancy (Seine-Saint-Denis) – Brest (Finistère)
Article mis en ligne le 30 juillet 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.
Amleto Astolfi

Amleto Astolfi avait commencé à militer très jeune dans les milieux individualistes sans doute sous l’influence de Giuseppe Nardi le compagnon de sa sœur Angelica. En mars 1921 il était impliqué dans l’attentat commis au parc Scipione près d’une centrale électrique et était condamné à quinze ans de prison. Libéré de la prison d’Alessandria en février 1931, et ne trouvant plus de travail, il émigrait clandestinement en France d’abord à Drancy chez sa sœur puis à Fontenay chez le compagnon Angelo Damonti.

Travaillant comme ouvrier vernisseur, il participait aux activités des comités de soutien aux réfugiés italiens, à la fondation en novembre 1933 à Puteaux de la Fédération anarchiste des réfugiés italiens et à la rédaction de son organe Lotte sociali(Paris, 8 numéros du 15 décembre 1933 à février 1935) dont le gérant était Jean Girardin. Fin 1934 il était le responsable avec Arturo Pirola du journal Nella Mischia (Paris, 2 numéros, novembre & décembre 1934). Le 26 décembre 1934 il était l’objet d’un arrêté d’expulsion et partait alors pour Brest (Finistère) sous le faux nom de Amleto Franzini où il allait demeurer chez Ulisse Merli Carlo Franzini. Il figurait sur la liste intitulée « Menées terroristes », établie par la sureté générale et répertoriant les suspects politiques. En 1935, selon la police, il résidait 41 rue Diderot à Vincennes et figurait sur la liste de vérification de domiciles d’anarchistes en région parisienne.

Le 2 octobre 1938, sous le nom de Franzini (ou Francini), il avait été l’un des orateurs, pour la Ligue italienne des droits de l’homme (LIDU), du meeting tenu par l’Union populaire italienne à la salle Sacco-Vanzetti de la Maison du peuple de Brest et où, devant une centaine d’auditeurs, il avait appelé tous les italiens à s’unir pour la paix et contre le fascisme.

Arrêté en juin 1939 et condamné à un mois de prison, sa véritable identité était découverte et il était interné au camp du Vernet d’Ariège. Extradé en décembre 1941, il était condamné à cinq ans de confinat et envoyé à Ventotene. En mai 1942 il était transféré à la colonie agricole de la Gorgona. Après la libération il collaborait au journal Il Comunista Libertario (Milan, 16 numéros de décembre 1944 à octobre 1945) dirigé par Mario Mantovani puis cessait tout militantisme anarchiste.


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