Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GARDEÑAS, José “PETROLI”

Né à Camarasa — fusillé à l’été 1936 — Ouvrier du bâtiment — MLE — CNT — Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 6 juillet 2007
dernière modification le 9 août 2024

par R.D.

José Gardeñas Petroli serait né à Camarasa (ou à Monistrol ?, selon d’autres sources) dont il aurait été expulsé par la Guardia Civil. Il aurait alors voyagé en France et en Argentine, avant de réapparaître à Barcelone en 1919 dans les milieux de la bohême anarchiste.

En 1919-1920 il était emprisonné à plusieurs reprises (7 mois) en particulier après s’être battu avec des « jaunes » à Igualada où il était un des rédacteurs du journal La Protesta. Lecteur infatigable, il participait à des meetings (Manresa en 1920) et aux groupes de défense contre les pistoleros du syndicat libre ; grand admirateur de Salvador Segui, il exécutera un membre du syndicat libre qui avait menacé le leader cénétiste. A cette époque il vivait misérablement, n’ayant pour toutes ressources que les maigres bénéfices tirés de la vente de la presse libertaire. Puis il fut emprisonné pendant la dictature de Primo de Rivera et en janvier 1925 fut l’un des signataires d’un appel de Juan Peiro et Angel Pestaña en faveur de la réorganisation des syndicats autour du journal Solidaridad Proletaria défendant une ligne plus syndicaliste qu’anarchiste.

Lors de la proclamation de la République, il aurait fait preuve de beaucoup d’audace en participant au désarmement de plusieurs milliers de membres du Somaten. Puis il aurait commencé à fréquenter des malfrats avec lesquels il aurait participé à certaines attaques qui entraînèrent son incarcération. Libéré en juillet 1936, il participait aux combats sur les barricades et était membre du syndicat CNT de la construction. Puis il était arrêté par les patrouilles de contrôle et trouvé porteur de bijoux dont il s’était emparé dans une maison abandonnée. Pour faire un exemple la CNT ordonnait qu’il soit fusillé.
Selon le témoignage de Juan Ferrer Farriol, José Gardeñas était un peu simple d’esprit et il aurait « mieux valu l’envoyer au front, plutôt que de vouloir faire un exemple en l’exécutant ».

José Gardeñas avait collaboré à de nombreux organes anarchistes dont Acción Social Obrera, Cultura Obrera (Palma), Despertar (Salt), Estudios, Solidaridad obrera, etc.et à plusieurs autres titres publiés en Amérique latine.

Œuvres : — Una Amañona (col. La Novela ideal) ; — Coloma (Barcelone, 1928) ; — Escenas de terror.


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