Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GARDEBLED, Émile, Louis

Né le 31 mai 1884 à Paris — Comptable ; ouvrier du bâtiment — FAP — CGTU — CGTSR (SUB) — CNTF — Paris 20 — Toulon (Var)
Article mis en ligne le 6 juillet 2007
dernière modification le 7 août 2024

par R.D.

Pendant les années 1920, E. Gardebled, qui demeurait 38 rue de la Réunion (Paris XXe) était le secrétaire du syndicat unitaire des plafonneurs-calorifugeurs de la Seine. Il adhérait ensuite à la CGTSR et en 1926 était membre du bureau du Syndicat Unifié du bâtiment (SUB).

Il s’agit sans doute d’Émile Louis Gardebled qui, venant d’Alger, où il avait travaillé comme comptable, avec sa compagne Raymonde Kesby (née à Alger le 10 décembre 1899), était arrivé en juillet 1936 à Toulon où il habitait 3 place Saint-Roch à Toulon (Var) et était le secrétaire du Comité de Défense de la révolution espagnole à Toulon et qui appartenait au groupe Jeunesse Libre et au groupe de la Fédération communiste libertaire (FCL) adhérent de la Fédération Anarchiste Provençale (FAP). Il était également le secrétaire de la FAP du Var et militant du SUB.

Le 4 décembre 1936, avec Janier, Denègri, Golo et Marquel (Marquez ?), il avait été membre du bureau de la conférence tenue à la Bourse du travail de La Seyne par Sébastien Faure et Blicq de retour d’Espagne. Le 27 décembre 1936, lors d’une assemblée générale de la FAP, il avait proposé d’instituer une cotisation spéciale dans tous les groupes pour acheter des caractères d’imprimerie permettant d’utiliser une machine détenue par un compagnon qui l’avait mise à la disposition du groupe. En Mai 1937 il se serait rendu à ses frais à Barcelone pour y participer à un congrès anarchiste. Sa compagne travaillait comme sténo-dactylo à l’Arsenal (Artillerie navale) où la police la soupçonnait de donner des renseignements à son compagnon qui travaillait, semble-t-il, comme représentant en huile.

Après la Libération Gardebled milita à la CNTF dont en 1946 il était le secrétaire adjoint du syndicat du bâtiment et en 1950 le secrétaire provisoire de la 19e Union régionale.


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