Émigré à Barcelone dès son enfance, Demetrio Garcia Perez avait adhéré en 1925 au syndicat CNT de la construction. Trésorier de la fédération locale du quartier de Gracia, où il était connu sous le surnom de El Chato de Gracia, son militantisme lui valait d’être inscrit sur une liste noire patronale lui interdisant de trouver du travail.
En 1932 il était délégué à la commission des ouvriers maçons et trésorier de la CNT de Gracia et du Comité régional CNT juqu’à la fin 1933. Il participa à l’édification de plusieurs athénées et fut emprisonné lors de la grande grève du bâtiment et 1933, puis lors de la révolution d’octobre 1934.
Volontaire dans la Colonne Ascaso en juillet 1936, il a été ensuite lieutenant au service d’information de la 121e Brigade de la 26e Division (Durruti).
Exilé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps avant d’être enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers. Pendant l’Occupation il participa aux maquis du Cantal et dut pour échapper à la répression se cacher pendant 6 mois dans les mines du Gard.
A la Libération il milita à la FL-CNT de Pamiers où il s’affronta particulièrement aux communistes, puis ultérieurement à Toulouse. Au début des années 1960 il était à Strasbourg et maintenait des contacts avec Garcia Oliver qu’il avait connu en prison dans les années 1930 et dans le but d’organiser l’organisme Defense Intérieure (DI) chargé de l’action antifranquiste.
Il participait ensuite au groupe fondateur du bulletin intérieur El Luchador (Toulouse, 92 numéris, 1968-1976) organe de la Fédération locale de groupes anarchistes de Toulouse et dirigé par Vicente Tidela et Julio Patan. Il était un défenseur de la stricte orthodoxie anarchiste et s’opposait à l’Alliance syndicale avec l’UGT.
Demetrio Garcia Pérez, qui avait pour compagne Evarista Perez Murciano (née en 1906 à Moscardo) et qui était tompbé grièvement malade à Luchon, est mort à Toulouse le 23 juin 1976.