Le nom de John Ries apparaît déjà dans une enquête policière concernant les anarchistes en Suisse en 1885, notamment concernant l’Imprimerie jurassienne de Genève, dans laquelle il est cité comme propriétaire après l’avoir achetée à Dumartheray et comme gérant du Révolté. A cette occasion, Terzaghi, un informateur de la police italienne et genevoise, dira aux policiers que « Ries n’est qu’un homme de paille, car il est suisse, il est mécanicien et non typographe ».
En 1891 il fut accusé par la police d’être « un des principaux organisateurs de la manifestation qui a eu lieu le 1er mai à Sierne, près de Genève ; il y a d’ailleurs assisté et s’y est fait remarquer par son attitude provocatrice à l’égard des agents chargés de la surveillance qu’il désignait du doigt aux autres assistants. » Le soir, il se trouvait, sur la Plaine de Plainpalais où devait avoir lieu un meeting anarchiste. Ce meeting ayant été dissous par la police, le sieur Ries s’est rendu, en compagnie d’une trentaine d’autres d’anarchistes, au Café Handewerck, chemin du Mail, où « il a tenu cette fois un langage des plus violent à l’égard de la police ».
A Genève il ne faisait partie d’aucun groupe mais était en contact avec de nombreux militants dont Héritier, Herzig, Lustner, Holtz, et Ardaine.
En 1894 il figurait sur l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France.
En 1902, il signa avec Carazetti et Georges Herzig la garantie de fr. 5 000 euros de caution pour la libération de Bertoni emprisonné pour la grève générale. En vain, car Bertoni restera encore un peu en prison.