Selon les sources consultées, Il est difficile de savoir s’il s’agit d’un seul et même militant ou si Samuel Porcher se faisait appeler Lucien Bernard, ou bien si Bernard utilisait les papiers de Samuel Porcher
A la fin des années 1880 Lucien Bernard était membre du groupe anarchiste de Bollène avec entre autres Émile Maucuer, Sauveur Durand, et Félix Roux. Il était l’un des diffuseurs du Père Peinard. Vers le mois d’avril 1890 il avait déserté du 24e Bataillon de chasseurs alpins et était passé en Suisse d’abord à La Chaux de Fonds (Neuchâtel) puis, au printemps 1891 à Genève où dès son arrivée il avait commencé à fréquenter le groupe de Moise Ardaine. Puis il serait allé en Italie où il avait été arrêté à Rome puis extradé en France.
Il aurait gagné Londres en juin 1893 et aurait été peu après condamné à 1 mois de prison pour « vol ». Il aurait alors utilisé les papiers du citoyen suisse (?) Samuel Porcher et aurait travaillé, semble-t-il, comme boulanger. A Londres il aurait travaillé à l’école anarchiste créée par Louise Michel. Appelé Porcher le Marseillais, il était proche d’un certain Breton et d’Edouard Lefévre (ou Foubert ?) dit La Merde et fin 1893 se trouvait en prison et en attente d’un passage en Cour d’assises avec Brunet. En janvier 1894 tous deux avaient été acquittés, mais Bernard avait de nouveau été arrêté à la suite d’une demande d’extradition des autorités françaises. Il aurait été déféré au parquet de Quimper en octobre 1894, poursuivi pour « vol ».
Il semble y avoir identité avec Lucien Bernard dit Lambert, qui en 1909 avait fondé à Marseille la Bourse libre du travail, un organisme de collaboration de classe et syndicat jaune destiné à e briser la grève des inscrits maritime. Puis il était monté à Paris où vers 1912 il fonda une Confédération nationale du travail pus le Front Syndical National sur les mêmes bases et dont il fut nommé secrétaire général.