En 1939 René Fraudet, qui était alors au chômage, était le gérant du Bulletin mensuel d’information du Bureau de Défense des peuples coloniaux (n°2=1939). Ce bureau était en liaison avec la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) et rassemblait des militants de toutes les tendances de l’extreme gauche dont André Berthon, Camille Drevet, Félicien Challaye, Édouard Depreux, André Ferrat, Jean-Paul Finidori, Marcel Fourrier, Daniel Guérin, Robert Louzon, Gérard Rosenthal et Léon Werth. Il n’eut sans doute qu’une existence assez brève. En juin 1939, suite à la condamnation à 15 mois de prison de Vintrignier, gérant de SIA, il le remplaçait à la gérance du journal.
Arrêté le 1er septembre 1939 au siège de la SIA rue de Crussol et à la suite de la publication d’un numéro clandestin du journal, il était interné à la prison de la Santé. Lors de la déclaration de guerre, Fraudet fut condamné à cinq ans de prison suite à la diffusion du tract Paix Immédiate de L. Lecoin et N. Faucier.
En 1950, son domicile, 21 rue Clavel (19e arrondissement), était toujours soumis à une surveillance policière.