Le 2 décembre 1888, Secretin dit Cougnet avait été avec Cardinal l’un des orateurs du meeting anarchiste tenu à Souxhon-Mons auquel avaient assisté environ 230 personnes. Les orateurs avaient engagé les ouvriers “à ne pas demander d’augmentations de salaire, mais que le jour où ils n’auront plus rien à manger, de se lever en masse et de prendre par la violence ce qu’ils n’auront pu obtenir par des moyens pacifiques ».
Le 15 décembre, lors d’un meeting à Lize-Seraing, il avait déclaré vouloir « voir l’ouvrier dans la plus profonde misère parce qu’alors la faim le ferait descendre dans la rue, poignard et revolver au poing ! »
Suite à l’explosion le 25 décembre 1888 d’une cartouche de dynamite devant le domicile d’un chef de service de la mine Cockeril, Secretin, comme plusieurs autres militants anarchistes (voir Lambert Hansen), avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi de la correspondance.
Le 1er janvier 1889, lors d’un meeting tenu à Jemeppe, il avait démenti les journaux l’ayant accusé d’avoir préconisé l’emploi de la dynamite lors d’un meeting tenu à Lize-Seraing et, comme Cardinal, avait dénoncé les perquisitions et arrestations d’anarchistes.