En 1885, Marie Amélie Diseur demeurait à Mézières (Ardennes). Elle se maria avec Jules Edouard Dromzée, serrurier, le 17 août 1885 à Revin.
En 1892, veuve, elle vivait maritalement, dans le quartier de la Bouverie, avec Henri Cornet, né le 28 décembre 1859 à Libin (Belgique, canton de Saint-Hubert, province du Luxembourg), marié deux enfants. Henri Cornet était forgeron chez Houzelot à Revin.
Le 31 mai 1892, lors de l’arrestation de Fortuné Henry, celui-ci était porteur d’une liste de militants anarchistes des Ardennes où il était indiqué qu’un abonné du Père Peinard se trouvait chez Amélie Diseur à la Bouverie à Revin.
Le 2 octobre 1892, Fortuné Henry et Gustave Bouillard, membre du groupe anarchiste Les Sans Patrie, arrivèrent à la gare de Revin, où ils étaient attendus par Henri Cornet et Emmanuel Delobbe, conseiller municipal, belge naturalisé depuis peu et qui avait pris une part active lors de la grève chez Faure.
Durant son séjour à Revin, Fortuné habita chez Amélie Dromzée-Diseur.
Lors de la conférence de Fortuné Henry à Revin, le commissaire spécial adjoint Valache fut pris à partie et insulté par Marie Baret et Clamart. En quittant la salle, il fut menacé par Bouillard. Celui-ci fut condamné à 3 mois de prison, pour menaces et voies de fait, par le tribunal de Rocroi (Ardennes) le 9 novembre 1892. Ayant fait appel, Bouillard demanda un supplément d’information au procureur général de Nancy, pour que soient interrogés plusieurs témoins prouvant qu’il n’avait pu agresser le policier. Parmi ces témoins figurait Amélie Dromzée-Diseur mais le procureur de Rocroi contesta son témoignage : « sa déclaration peut paraître d’autant plus suspecte que c’est chez elle qu’ont logé Bouillard et Henry Fortuné, lors de leur passage à Revin ».
Le tribunal suivit les réquisitions du procureur, la condamnation de Bouillard fut maintenue.
Le 23 janvier 1893, Cornet fut expulsé pour avoir hébergé Fortuné Henry. Il fut autorisé à renter en France, par décision du préfet des Ardennes et servit d’indicateur de police.
Le 21 novembre 1893, le logement d’Amélie Dromzée-Diseur fut perquisitionné, en même temps que celui d’une dizaine d’autres anarchistes de Revin.