Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

RAFFANEAU BOJ, Marie Claude

Née le 22 octobre 1950 à Villeneuve-d’Olmes (Ariège) — morte le 30 août 2019 — Agent administratif — COJRA — OCL — Paris
Article mis en ligne le 13 août 2023
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.
Marie Claude Raffaneau (2019)

Née en Ariège d’un père agent EDF et d’une mère coiffeuse, Marie Claude Raffaneau était montée à Paris à l’âge de 17 ans pour y poursuivre des études en histoire sanctionnée par un DEA d’histoire contemporaine. Très tôt intéressée par la révolution espagnols elle avait présenté un mémoire sur l’internement des républicains espagnols en France lors de la Retirada, texte édité en 1993 par la suite sous le titre Odyssée pour la liberté : les camps de prisonniers espagnols 1939-1945 (Ed. Denoël), traduit en castillan en 1995.

Après s’être mariée avec Robert Boj, elle avait été recrutée en 1971 comme agent administratif à l’Université Pierre et Marie Curie (Jussieu) où elle profita de sa fonction pour à plusieurs reprises faire embaucher plusieurs camarades en difficulté ou précarité (dont plusieurs kanaks).

Dans les années 1983-1984, elle avait été membre du COJRA (Comité d’organisation des journées anti-autoritaires) avec notamment Daniel Guerrier, José Morato auquel elle était à l’époque étroitement liée, Fernando Moschi et Michel Ravelli, qui se réunissait à l’ancien local de Frente libertario, 15 rue Gracieuse (Ve arr.).

A la fin 1985 elle avait accueilli à son domicile le compagnon basque José Maria Olaizola Albéniiz recherché en Espagne pour sa participation aux Commandos libertaires anticapitalistes. Elle avait également accueillie ses deux filles Jara et Ruth, puis avait eu avec lui une fille prénommée Elsa née fin 1989. Peu après le couple se séparait et José Maria Olaizola retournait en Espagne où il allait être l’un des dirigeants de la CGT.

A partir de 1981 elle milita au groupe OCL de Paris et fréquenta régulièrement les campings annuels tenus par l’organisation.

En 1986 elle fréquentait le local de la rue Bichat (Xe arr.) où se réunissait les rédactions de Courant Alternatif et de la 2e époque de la revue Noir et Rouge.
Parallèlement elle participait à l’aide et à toutes les manifestations en faveur des sans-papiers, et des travailleurs immigrés.

En 1989 elle collabora au Bulletin du CIRA numéro 29-30 (Marseille, 200 p.) Les anarchistes espagnols dans la tourmente coordonné par Pepita Carpena, Rolf Dupuy et Antonio Tellez.

En 2014 elle fut avec notamment Daniel Pinos l’une des fondatrices de l’Association 25 août 1944, destinée à récupérer la mémoire des compagnons espagnols engagés dans la 2e Division blindée du général Leclerc.

Atteinte d’un cancer Marie Claude Raffaneau, Boj qui avait pris sa retraite en 2013, est décédée à Paris le 30 août 2019. Elle a été incinérée au Père Lachaise le 4 septembre suivant, cérémonie suivie d’un pot au local de la rue des Vignoles.


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