Émile Ferrières (ou Ferrière) fut, comme Alphonse Lauze, d’abord collectiviste avant d’être dès le milieu des années 1880 un des membres, avec notamment Jules Laporte et César Soulier, du groupe anarchiste de Nîmes (Gard). Ouvrier fabricant de bas, les rapports de police le donnait comme « un travailleur régulier, de bonne conduite et moralité ». Émile Ferrières, qui habitait 4 ruelle de la Calade, a été le trésorier du journal L’Action révolutionnaire (Nîmes, au moins 2 numéros du 5 mars et du 20 mars 1887) dont le gérant était Bedos et le secrétaire A. Lauze et dont une nouvelle série (non retrouvée) aurait été publiée en 1888 à Alger où Lauze était arrivé en mai 1887.
Ferrières fut ensuite le secrétaire de la Ligue des Antipatriotes de Nîmes où avec Étienne Falcoz (trésorier de la Ligue) il s’occupait plus particulièrement de l’aide aux déserteurs et aux insoumis. Un manifeste de la Ligue a été publié dans le numéro 2 (5 mai 1889) de l’organe communiste anarchiste belge Le Drapeau noir (Saint-Josse-Ten-Noode).
Il y a sans doute identité avec Émile Ferrières qui à l’été 1889 demeurait à Paris, 22 rue des Martyrs, et était l’imprimeur gérant du quotidien La Sociale (Paris, 4 numéros du 4 au 9 septembre 1889).