
C’est au milieu des années 1960 que Leticia Soler s’était intégrée à la Federación anarqusta uruguaya (FAU). Après la proclamation en 1968 de l’État d’exception, elle fit partie de la ROE (Résistance ouvrière étudiante), puis après le coup d’État militaire à l’OPR 33. C’est dans sa maison que se tinrent fréquemment les réunions clandestines du Conseil fédéral de la FAU et sa voiture servait au transport de compagnons clandestins en cas d’urgence ou lors de réunions nécessitant la plus grande sécurité. Elle avait également été chargée, avec un autre compagnon, de la clinique clandestine où officiaient un chirurgien, un médecin et une infirmière chargés de soigner et opérer les compagnons blessés lors des expropriations et diverses actions.
Détenue de 1976 à 1978 à Punta Rieles elle resta ferme dans ses convictions et organisa plusieurs débats historiques et littéraires avec ses codétenus.
Leticia Soler, militante modeste et très sûre, un mois avant son décès à l’automne 2021, participait enore à une rencontre fraternelle avec de vieux camarades.
Œuvre : — La Historiagrafia Uruguayo contemporanea 1985-2000